La « grande démission » …

Et chez CAPGEMINI ?

JE SUIS VENU TE DIRE QUE JE M’EN VAIS ….

Après le premier confinement mi-2020, de grandes questions agitaient les esprits :

  • Comment sera fait le monde de demain ?
  • On refait pareil ou on change tout ?
  • Qui seront les gagnants ? Qui seront les perdants ?

Deux ans après, les réponses arrivent, mais pas toujours comme imaginées.

Forte inflation, guerre en Ukraine, pénurie de quelques produits, crise énergétique, dérèglement climatique qui s’accentue, intempéries, et nous assistons maintenant à la « disparition des travailleurs » !

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Demain, je démissionne !

Ce phénomène, nommé la « grande démission » touche les pays occidentaux et déferle sur la France. Il concerne plusieurs secteurs d’activité comme dans la restauration et la santé et aussi le nôtre.

 

Capgemini : la fuite des cerveaux

La traversée de la crise pandémique s’était bien passée : un peu d’activité partielle payée par l’Etat, puis une reprise du business en 2021 et 2022, plein pot. Mais petit à petit, les embauches ont peiné à compenser les départs. A ce jour, les effectifs sont au même niveau qu’il y a un an. Les conséquences économiques sont que le business est là, mais les consultants manquent. La croissance de l’Entreprise est limitée par le manque de bras !

POURQUOI LES SALARIES QUITTENT LE NAVIRE ?

Le salaire

Le marché de l’emploi est en plein boom et entraine des niveaux de salaire nettement plus élevés.

Les éventuelles augmentations chez CAPGEMINI ne sont que rarement suffisantes pour compenser les écarts avec le marché. En particulier, les managers locaux n’ont aucune marge de manœuvre pour accorder des augmentations de salaire substantielles, sauf à pénaliser de nombreux autres salariés de leur périmètre.

Et en purs mercenaires, les salariés « anciens » se tournent vers nos clients et nos concurrents pour des salaires de 10 à 20% plus élevés.

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Propositions FO

Capgemini serait bien inspiré en rémunérant TOUS les salariés « au prix du marché ».
Les départs de salariés et les coûts de recrutement seraient fortement réduits pour un coût global équivalent.

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Les promesses ….

A l’embauche, les salariés ont eu des promesses de salaire confortable et divers avantages  (transport, complémentaire santé, titres restaurant, etc.), les primes diverses, les missions passionnantes («  missions d’envergure pour des clients prestigieux ») et surtout les perspectives d’évolutions de carrière.

Quelques mois après, les désillusions sont là :

  • Les salaires promis sont quelques fois revus à la baisse lors de la signature du contrat. Mais promesse supplémentaire, « un rattrapage régularisera cela dans quelques mois » … Promesse, toujours promesse …
  • Les primes sont pour les autres. Mais « promis, pour la prochaine mission, tu auras des primes… »
  • La mission n’est pas passionnante, même si c’est pour un client international,
  • L’évolution de carrière : mission après mission, les responsabilités, la classification et le salaire stagnent. Alors l’évolution de carrière, elle ne pourra se faire qu’en dehors de Capgemini.

Propositions FO

Le manque de crédibilité de Capgemini est toujours in fine préjudiciable à l’Entreprise. Le résultat de ces mauvaises pratiques est que les salariés partent, que le recrutement compense difficilement les départs et que le business pâtit de cette situation.

La quête de sens

De nombreuses missions ne correspondent pas ou plus aux aspirations des salariés.

Une fois passée l’euphorie de la première mission, le salarié se retrouve à remplir un tableau excel de chiffres abscons, à coder des logiciels sans intérêt, à écrire des documents inutiles … Le sentiment d’être dans un « bullshit job » tel que défini par David Graeber pointe le nez…

Pour certains, la lourdeur créée par la multiplication des strates hiérarchiques et organisationnelles éloigne d’autant de la réalité du terrain : on mondialise les projets, on pléthorise les intervenants et on finit par perdre l’objectif premier du projet.

Viennent ensuite le contenu, les valeurs portées et l’éthique de la mission.

En exemple, un extrait d’un article du Monde, paru début juillet.

C’est un tweet posté par un directeur du cabinet de conseil Capgemini, en juillet 2019, quelques mois avant que le pays bascule dans la crise sanitaire. Le consultant s’y dit « fier » d’avoir accompagné « avec succès » l’hôpital de Nancy et cite, à l’appui, un article annonçant que « la suppression de 179 lits et de près de 600 équivalents temps plein dans les effectifs » au CHU de Nancy vient d’être approuvée par les autorités publiques.

Le professeur Stéphane Velut, neurochirurgien du CHU de Tours, a archivé le message. D’abord parce que ce plan, présenté comme remarquable à l’été 2019, a coûté son poste, au printemps 2020, au directeur de l’agence régionale de santé (ARS) Grand-Est. Celui-ci avait estimé, en pleine lutte contre le Covid-19, qu’il n’y avait « pas de raison » d’interrompre les suppressions de postes et de lits à l’hôpital de Nancy. Un faux pas politique que le gouvernement a sanctionné. Le professeur Velut a aussi suivi cette histoire de près, car, en dépit de la crise aiguë qui affecte le système de soins, un programme de réduction de coûts analogue guette le CHU où il exerce.

« Il est prévu que l’hôpital de Tours, qui compte plusieurs sites, soit restructuré et rénové. Mais le financement de ce projet, tel qu’il nous a été présenté en 2017, était assujetti à la suppression de 250 lits, explique le neurochirurgien. Pour nous faire avaler cette pilule, nous avons eu droit à des séminaires organisés par Capgemini. » Lire aussi : Plus de 5 700 lits d’hospitalisation complète fermés en France en 2020, en pleine pandémie de Covid-19Le médecin ne savait « même pas que ce corps de métier – les consultants – existait. Ils nous expliquaient que l’hôpital de demain serait un “aéroport” – on rentre, on opère, on sort –, utilisaient des expressions comme “redimensionnement capacitaire” sans nous dire à l’époque que ça signifierait près de 25 % de lits en moins ».

De jeunes cadres expliquent alors aux chefs de service qu’ils peuvent améliorer leur pratique, en comparant la durée moyenne de séjour des patients au CHU de Tours à celle de l’hôpital de Grenoble, bien inférieure. « Or, les activités ne sont pas comparables, Grenoble fait davantage de traumatologie de la colonne vertébrale, s’agace le neurochirurgien. On assistait à un lavage de cerveau, si bien qu’au bout de quelques mois, lors d’une réunion de praticiens, nous avons décidé d’évincer Capgemini. » Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, le nouvel hôpital et le plan d’économies ne sont plus à l’agenda, mais « ils vont y revenir, prévient le médecin. Simplement, je crois comprendre qu’ils supprimeront moins de lits que prévu initialement ».

Le Président du Country Board France a précisé le 4 juillet 2022, dans un mail aux salariés, que la passation des marchés était régulière. Mais il reste que, sur le fond, un certain nombre de missions de CAPGEMINI consistent à donner à nos clients des arguments pour justifier des décisions de liquidations d’emplois et/ou d’activités qui s’avèrent pourtant stratégiques, voire vitales, de conserver.

Si pour certains salariés, cela ne pose aucun problème « éthique », cela peut pour d’autres, au contraire, engendrer un refus de mission et une démission.

Revendications FO

⇒ Instauration d’une clause de conscience pour tous les cas contraires à l’éthique de chaque salarié.

Les mauvaises conditions de travail

Il existe toujours des salariés envoyés au feu et sans préparation. Le cas le plus courant est celui du jeune consultant envoyé chez le client et livré à lui-même, ce qui entraine une fin prématurée de la mission. Et évidemment, le consultant est accusé d’avoir « planté la mission ».

Revendications FO

Le management ne doit pas se résumer à une simple mise en location de personnel. Un véritable accompagnement et une réelle prise en compte des difficultés rencontrées sont nécessaires. Le consultant ne doit pas être systématiquement incriminé lorsqu’une mission se termine prématurément !
⇒ Nous demandons la mise en place, sur demande du salarié, d’une commission « bilan de mission », dans laquelle participerait le manager, le consultant, les RH et un représentant du personnel.

 Comment Capgemini organise le recrutement ?

Pour attirer les talents, Capgemini n’a pas d’autre choix que de proposer des salaires au niveau du marché, plus élevés que ceux existants chez Capgemini ; ce qui engendre une situation INEQUITABLE d’avoir des nouveaux embauchés avec un salaire plus élevé que les anciens !

Les réactions de Capgemini

Pour tenter d’enrayer la fuite des salariés, Capgemini communique sur quelques accessoires de salaire et autres avantages (prime intéressement, télétravail, handicap, égalité professionnelle, …), ainsi que sur les valeurs et l’éthique du Groupe (Honnêteté, Audace, Confiance, Liberté, Plaisir, Modestie et Esprit d’équipe).

Est-ce suffisant quand les actes ne suivent pas toujours les paroles ?

 

Conseils FO

Vous souhaitez partir ou, au contraire, rester mais avec de bonnes conditions de travail, n’hésitez pas à nous contacter.


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