Projet de réforme des retraites

Les impacts sur les salariés Altran

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Le projetLes grandes lignes

Notre gouvernement s’est lancé dans une énième réforme des retraites. Cette fois, il s’agit de :

Reculer l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans,
Avoir cotiser 43 ans dès 2027 au lieu de 2035 (accélération de la réforme Touraine).

Pour faire avaler plus facilement cette pilule, quelques mesures d’atténuation sont prévues :

Le passage de 62 à 64 ans est progressif pour les salariés nés entre 1961 et 1968, et ferme au-delà.
Pension minimale de retraite pour un salarié au SMIC, carrière complète, à 85% du SMIC, soit 1 200 € net/mois.
Il est à noter que cette disposition correspond à un article jamais appliqué d’une loi de 2003 (loi Fillon sur les retraites) !!
Fin de certains régimes spéciaux

L’argument évoqué est d’équilibrer, rendre plus juste et plus équitable le système des retraites (https://www.gouvernement.fr/actualite/projet-pour-lavenir-du-systeme-de-retraites-ce-quil-faut-retenir).

Un autre argument est de faire une économie de 12 Mds d’€ d’ici à 2027, afin de diminuer la dette de la France vis-à-vis des engagements qu’elle a pris « toute seule » auprès de l’Europe.

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Les impacts sur les salariés Altran

Malgré les affirmations du gouvernement, ce projet est profondément inégalitaire, car il s’applique différemment selon les populations. Pour Altran, les principales populations sont :

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Les Hommes et les Femmes sans enfant, ayant commencé à travailler après 21 ans, nés après 1968

Ils / elles n’auront 43 ans de cotisations qu’à partir de 64 ans.

Ils / elles ne sont pas concernés par la réforme.

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Les Hommes et les Femmes sans enfant, ayant commencé à travailler après 21 ans, nés entre 1961 et 1968

La durée de cotisation est entre 42 et 42,5 ans. Ils / elles risquent de devoir travailler 1 à 2 trimestres de plus.

Ils / elles sont « faiblement » concernés par la réforme.

Les Femmes avec enfant

Elles ont eu 1 ou 2 maternités, voire plus. A ce titre, elles bénéficient, par enfant, d’une majoration d’annuités de 4 trimestres pour maternité / adoption et 4 trimestres pour éducation. Cette disposition diminue d’autant le nombre requis d’années de cotisation.

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Ces majorations de trimestres ont été instituées dans le cadre des mesures de lutte contre les inégalités professionnelles Femme / Homme (écart salarial, évolution de carrière).

Pour exemple, une femme avec 1 enfant bénéficie de 43 annuités tout en n’ayant cotisé que 41 ans.
 

.Le projet de réforme va impliquer que de nombreuses femmes devront travailler jusqu’à 64 ans, bien qu’elles aient dépassé les 43 annuités.

Les majorations de trimestres pour maternité / éducation se révèleront inutiles !!
Par ailleurs, les femmes qui avaient prévu de travailler au-delà de 62 ans afin de bénéficier d’une surcote(*) n’en bénéficieront qu’au-delà de 64 ans.
Il s’agit ici une véritable régression dans la politique de lutte contre les inégalités professionnelles Femme / Homme. On notera au passage que c’est une première ministre « Femme » qui instaure cette pénalisation.

(*) La surcote est un mécanisme qui permet d’accroître le montant de la retraite de base en travaillant plus longtemps.

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Commentaires FO

A travers ces 3 types de populations présentes chez Altran et leurs différences de traitement, on comprend en quoi cette réforme est profondément anti-égalitaire : ce sont les femmes avec enfant qui seront principalement impactés.

Mais attention, si certaines populations sont peu touchées, elles le sont néanmoins de manière indirecte via leur conjoint, leurs parents et de manière générale leurs proches.

Si vous souhaitez des informations complémentaires, n’hésitez pas à nous contacter : ds.fo@fo-groupe-altran.com

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Pour aller plus loin

Voir l’argumentaire de FO sur les retraites, présenté lors de l’audition à l’Assemblée Nationale le 25/01/2023 :

https://focapgemini.fr/reforme-des-retraites-largumentaire-fo/

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Voir le débat entre deux économistes, Michaël Zemmour et Anne-Sophie Alsif :

https://www.youtube.com/watch?v=_JUCEk4OehM

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Voir le point de vue de Clément Viktorovitch :

https://www.youtube.com/watch?v=IPQes6kRCrk

Et puis voir enfin le point de vue d’Emmanuel Macron, en 2019 :

Dès le 7 mars, « la France à l’arrêt » !

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FO appelle les travailleuses et travailleurs du privé comme du public et à préparer le blocage de l’économie dès le 7 mars par la grève et les actions décidées par les travailleurs.

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Nous étions des millions de travailleuses et de travailleurs, de retraités et de jeunes présents aux différentes mobilisations du 19 et du 31 janvier, du 7, 11 et 16 février 2023.

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Le 7 mars, capitalisons cette dynamique, et comptons sur le soutien de tous les Français pour faire entendre raison au gouvernement.

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FO dénonce l’attitude du Président de la République et de son gouvernement qui s’obstinent à porter cette réforme malgré les mobilisations massives et déterminées de millions de personnes depuis le 19 janvier. A ce titre, l’intersyndicale a adressé un courrier aux députés et aux sénateurs afin de les mettre face à leurs responsabilités et leur demander de rejeter ce projet.

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FO conteste ce projet de réforme injuste et brutal et mettra tout en œuvre pour qu’il soit retiré.

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Le 7 mars, engagez-vous et rejoignez les actions FO. Votre avenir est entre vos mains. Ne laissez pas d’autres décider pour vous.

Rester le « passager clandestin (**) » et laisser les autres aller au combat ne suffira pas. Ce combat ne se délègue pas, il doit être mener par chacun.

(**) En sociologie, le passager clandestin est celui qui profite du système sans en avoir payer le prix..

Chez Capgemini,

Le pognon coule à flots !!

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Les chiffres pour l’année 2022 sont arrivés en fanfare : l’année a été exceptionnellement bonne !!

Les principaux points à retenir pour l’exercice 2022 sont :

 Chiffre d’affaires de 21 995 millions d’euros, en hausse de +21,1%
 Croissance à taux de change constant de +16,6% et croissance organique de +15,3%
 Marge opérationnelle en hausse de 22 %, 10 points de base, à 13,0 % du chiffre d’affaires
 Flux de trésorerie disponible organique de 1 852 millions d’euros
 Fortes commandes de 23 719 millions d’euros.

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Cette annonce a été faite par notre PDG, qui s’est dit « fier des 360 000 membres de l’équipe du Groupe qui ont réalisé cette performance remarquable » et a tenu à « les remercier pour leur contribution ».

Notre PDG a ensuite lancé le nouveau challenge pour 2023 :

 Une croissance du chiffre d’affaires de +4% à +7% à taux de change constant,
 Une marge opérationnelle de 13,0% à 13,2%,
 Et un free cash-flow organique d’environ 1,8 milliard d’euros.

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Nous, chez FO, tous ces gros chiffres nous donnent le tournis. Néanmoins, nous comprenons que la boîte gagne du pognon, que les actionnaires sont contents et que ça devrait encore durer quelques temps…

Le seul problème, c’est le « remerciement » adressé aux salariés : il est à géométrie variable.

Dans l’UES Capgemini, une redistribution vient d’être accordée à l’occasion des NAO (Négociations Annuelles Obligatoires). Dans les grandes lignes, il y a :

Augmentation collective allant de 1 500 à 900 €/an pour des salaires allant de 25 000 à 43 000 €/an,
Augmentation individuelle de 2% minimum, cumulable avec l’augmentation collective,
Minimum de 72 % des salariés couverts par une augmentation collective et/ou individuelle.

L’ensemble de ces mesures donne une augmentation de plus de 5% de la masse salariale. Ces revalorisations salariales sont supérieures à celles des années antérieures, mais sont à comparer avec le taux d’inflation de 5,2% pour l’année 2022. (chiffre INSEE). Il reste cependant 28% des salariés qui n’auront potentiellement rien.

Tandis que dans l’UES Altran, la redistribution peine à venir. Lors des NAO, il a été annoncé une enveloppe de 3,3% de la masse salariale, ce qui n’est pas du tout au niveau de l’inflation actuelle. De plus, il n’y a aucune garantie d’avoir une très grande majorité de salariés concernés.

Commentaires FO

Le fait de créer un traitement différencié entre les salariés Capgemini et les salariés Altran, alors que ces deux catégories de salariés font partie d’un même Groupe, qui par ailleurs est largement prospère, est choquant. Cela crée un sentiment d’injustice qui peut se traduire, soit par une moindre implication dans leur travail, soit par un départ vers d’autres horizons. En résumé, il ne faudra pas s’étonner d’assister à une désertion / démotivation des salariés Altran.

Pour toutes informations complémentaires, vous pouvez nous contacter :

ds.fo@fo-groupe-altran.com

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FO et l’Intersyndicale Altran

Ces derniers temps, une Intersyndicale s’est organisée pour interpeller la Direction au sujet des salaires.

Au départ, toutes les Organisations Syndicales présentes chez Altran étaient parties prenantes, soit 8 Organisations Syndicales dont FO. Puis, quelques temps plus tard, 4 OS ont disparu des tracts, dont FO, sans avoir été prévenues.

Nous prenons acte de cette mise à l’écart. Cela ne veut pas dire pour autant que nous ne sommes pas actifs sur ce sujet..

La vie quotidienne chez Altran

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La découverte des outils Capgemini

Et crac ! Depuis janvier, tous les salariés Altran sont au régime des outils Capgemini. Fini Minos, voici MyConnect, MyExpenses, TE web, et bien d’autres encore …

Chacun a dû faire son auto-formation avec l’assistance des « fonctions support », des managers et autres collègues.

La surcharge des fonctions support

Et quand les problèmes sont trop importants, cela retombe sur les « fonctions support » qui doivent résoudre « tout » dans les délais. Sauf que ces fonctions support sont comme les autres salariés Altran : elles découvrent les outils ! De plus, leurs postes ont changé avec la dernière réorganisation décidée au 1er janvier 2023. Désormais, nous avons d’anciens salariés qui avaient des fonctions de Gestion du Personnel, Gestion de la Paie, Responsable de frais, Ressources Humaines, qui ont à présent des fonctions d’Assistant Business Services / Human Resources Business Partner / support partner.

Fait aggravant, elles ont en charge 200 à 500 salariés, répartis dans toute la France.

Il est évident que la formation basique et minimale qu’elles ont eue ainsi que le nombre de salariés en charge ne permet pas une maitrise sereine de la situation.

Actuellement, nos fonctions support sont en souffrance. Une alerte pour Danger Grave et Imminent vient d’être lancée sur toute la France, coordonnée par le comité central CSE.

Affaire à suivre

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Des frais en attente depuis janvier

Parmi les diverses difficultés rencontrées par les salariés, il y a le cas des notes de frais. Pour diverses raisons (nom du validateur, code d’imputation, non-conformité avec la politique de frais Capgemini, …) des frais ne sont toujours pas remboursés depuis début janvier. Des salariés se retrouvent actuellement à faire une avance de quelques centaines d’euros à l’entreprise.

De plus, le fait que ces notes de frais soient in fine traitées par des Indiens ne simplifient pas les choses.

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Fin mars : solde des RTT / JNT

Nous rappelons que vous devez solder vos RTT ou JNT millésime 2022 avant le 31 mars 2023. Au-delà de cette date, ces RTT/JNT seront perdues.

Le reliquat de RTT / JNT 2022

Il est à noter que les RTT / JNT employeur qui n’ont pas été posées en 2022 deviennent RTT / JNT salarié à partir de 1er janvier 2023.

Votre reliquat est donc constitué des RTT / JNT salarié que vous n’avez pas prise en 2022, additionné des RTT / JNT employeur qui n’ont pas été posées en 2022.

Une solution alternative : le CET

Toutefois, si vous avez été embauché avant 2022, vous pouvez transférer ces RTT / JNT 2022 sur le Compte Epargne Temps (SmartRH / mes demandes / mon CET).

Conseils FO

Pour toutes informations complémentaires, vous pouvez nous contacter :

ds.fo@fo-groupe-altran.com

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Rejoignez-nous :

ds.fo@fo-groupe-altran.com

Med : Jean-Luc Bouscary 06 62 16 46 91
RA : Pierre Vettori 06 73 18 38 78
IdF : Gaëtan Séguillon 06 03 81 53 13
IdF : David Gomès 06 09 05 84 04
ASO : Vincent Mathon 06 13 27 25 90
ASO : Xavier Craipain 06 20 09 09 78

Est : Julien Do Nascimento 06 72 23 05 30
Est : Pascal Bougrat 06 31 77 09 57

Directeurs de la publication : Jean-Luc Bouscary