pour vous, votre famille et vos proches
Avec quelques incertitudes sur les nouveautés : organisation, outils, classification … et de grandes certitudes sur les invariants : salaire, conditions de travail, temps de travail, …
Il y aura toujours des combats à mener, des positions à défendre, des revendications à porter. Nous serons toujours présents, à vos côtés, pour vous accompagner et vous défendre.
Face au projet du gouvernement de reporter l’âge de départ à la retraite, une seule réponse :
Tous en grève et dans les manifestations
le 19 janvier 2023 !
64 ans, pour FO c’est NON !
Alors que plus de 80 % des Français sont opposés au report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans, le gouvernement a annoncé la mise en œuvre rapide d’une réforme des retraites :
Tous les salariés nés en 1968 et après ne pourront pas partir à la retraite avant 64 ans.
Ces mesures obligeront les salariés à travailler plus longtemps, alors même qu’un salarié sur deux n’est déjà plus en emploi au moment de liquider sa retraite. Rien ne justifie l’urgence de cette réforme alors que le régime de retraite sera encore excédentaire de 3,2 milliards d’euros cette année !
L’ensemble des organisations syndicales (FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, UNSA, FSU, Solidaires) a rappelé qu’elles n’accepteront ni report de l’âge légal de départ, ni augmentation de la durée de cotisation. Elles appellent donc à une première journée d’actions, de grèves et manifestations jeudi 19 janvier.
FO appelle l’ensemble de ses militants et les salariés à participer massivement aux grèves et manifestations le jeudi 19 janvier.
Ensemble, nous pouvons faire reculer le gouvernement !
Exigeons le retrait de la réforme des retraites !
Départ à 64 ans et 43 ans de cotisation en 2027,
c’est NON !
En pratique, comment procéder ?
Inflation et SMIC
L’année 2021 avait été une année avec une nette reprise de l’inflation (+2,8%). Mais l’année 2022 a fait beaucoup mieux avec une augmentation de l’Indice des Prix à la Consommation de +6,2% à fin novembre sur un an. Et en 2023, ça devrait encore continuer…
Cette forte inflation qui n’avait pas été vue depuis les années 70 est principalement due à l’augmentation du prix de l’énergie (+15,1%) et de l’Alimentation (+12,1%).
Le pic d’inflation à 7% devrait intervenir tout début 2023 avec l’augmentation des prix règlementés par l’Etat :
Une des conséquences de la hausse de l’inflation depuis 2021 est l’augmentation « mécanique » du SMIC :
Pour rappel, le SMIC est indexé sur l’inflation mesurée pour les 20 % des ménages ayant les revenus les plus faibles. Il peut de plus y avoir une revalorisation supplémentaire sur décision du gouvernement, ce qui n’a pas été fait depuis 2007. |
Salaire minimum conventionnel
La précédente réévaluation des grilles de salaires minimas conventionnels datait de novembre 2020. La forte inflation a nécessité une « mise à jour » de ces grilles.
De plus, en raison des augmentations successives du SMIC, les premiers niveaux de la grille ETAM se sont retrouvés en-dessous du salaire minimum légal. Il a fallu réagir !!
Les Organisations patronales et quelques Organisations Syndicales (CFDT, CFTC et CFE-CGC) se sont dévouées pour faire le minimum qui a consisté à :
Position |
A partir du 22 juillet 2022 |
Position |
A partir du 27 décembre 2022 |
---|---|---|---|
1.1/230 |
1 635 € |
|
|
1.2/240 |
1 643 € |
1.1/240 |
1715 € |
1.3/250 |
1 659 € |
1.2/250 |
1745 € |
2.1/275 |
1 726 € |
2.1/275 |
1775 € |
2.2/310 |
1 831 € |
2.2/310 |
1831 € |
2.3/355 |
1 971 € |
2.3/355 |
1971 € |
3.1/400 |
2 111 € |
3.1/400 |
2111 € |
3.2/450 |
2 266 € |
3.2/450 |
2266 € |
3.3/500 |
2 415 € |
3.3/500 |
2415 € |
Position |
A partir du 22 juillet 2022 |
---|---|
1.1/95 |
2 033 € |
1.2/100 |
2 140 € |
2.1/105 |
2 241 € |
2.1/115 |
2 454 € |
2.2/130 |
2 774 € |
2.3/150 |
3 201 € |
3.1/170 |
3 577 € |
3.2/210 |
4 419 € |
3.3/270 |
5 681 € |
Nota : les salaires minimas des salariés en modalité « 158h mensuel / 10 RTT » et « 38h30 hebdo / 218 jours » sont à majorer de 115%.
Commentaires FO Face à ces réévaluations bien loin d’être suffisantes, nous faisons les constats suivants : ⇒ Le patronat reste arc-bouté sur le dogme de la maîtrise de la masse salariale. La conséquence actuelle est que les entreprises de la branche ont de grosses difficultés à embaucher avec des salaires aussi peu attractifs.
⇒Certaines Organisations Syndicales – CFDT, CFTC et CFE-CGC – font de la « co-gestion » avec le Patronat, en participant à la maîtrise de la masse salariale. Mais est-ce pour le bien des salariés ? |
Les salaires chez Altran
Fort heureusement, à part quelques cas très rares, il n’existe pas de salariés ETAM en positions 1.1 et 1.2, donc tous les salariés Altran sont payés au-dessus du SMIC. Par contre, les NAO (Négociations Annuelles Obligatoires) 2022 ont débouché sur un engagement unilatéral de la direction d’une augmentation de la masse salariale de 2,5% avec uniquement des augmentations individuelles, ce qui a donné de nombreux salariés non augmentés ou avec une faible augmentation. Les NAO 2023 ont débuté un peu plus tôt cette année. Mais pour l’instant, les propositions de la Direction sont aussi indigentes que l’année précédente.
Rappelons que 2022 a été une année avec un très fort turn-over, en raison principalement de la question du salaire. De plus, les salariés nouvellement embauchés ont bénéficié de salaire 10 à 20 % plus élevés, à même classification, ce qui a « motivé » les « anciens » salariés à quitter l’entreprise pour trouver une meilleure rémunération.
Evidement, les conséquences de ce fort turn-over sont que les prestations sont mal assurées (comment gérer un projet quand l’équipe projet est un courant d’air ?), que le service recrutement est saturé, que les managers ne font que de la gestion administrative des consultants (droit d’accès, badge, PC, outils divers, …), …
Revendication FO Depuis 1982, avec le tournant de l’austérité, un gouvernement dit « socialiste » a supprimé par la loi l’échelle mobile des salaires. Jusqu’à cette date, cette disposition imposait une indexation automatique des salaires sur la hausse réelle des prix. Depuis, les salaires ont constamment été réévalués en-dessous de l’inflation, ce qui donne aujourd’hui un tassement des salaires « juste au-dessus du SMIC ». Certains objecteront que ce dispositif alimente l’inflation… D’autres argumenteront que des salariés sans pouvoir d’achat et ne consommant plus entrainent l’asphyxie du système économique. En attendant, ce sont les salariés qui ont du mal à assurer leur quotidien par manque d’argent. Alors, oui à l’indexation des salaires à l’inflation ! |
Plafond Sécurité Sociale (PSS)
Le PSS est augmenté, passant 3 428 €/mois à 3 666 €/mois, soit 43 992 € en valeur annuelle.
Pour rappel, le PSS est le plafond de référence pour calculer les cotisations sociales. Celles-ci ont des taux différents selon des tranches de salaire qui sont des multiples du PSS.
La fixation des taux de cotisation Les taux associés aux tranches sont fixés par la Sécurité Sociale et les caisses de retraite, sauf pour deux exceptions : la prévoyance et la complémentaire santé où ce sont la Direction et les Organisations Syndicales signataires de l’accord « Mutuelle » qui décident des taux. Or, chez Altran, il n’y a pas d’accord « Mutuelle » mais simplement un engagement unilatéral de la Direction. Les taux ont donc été décidés unilatéralement par la Direction. On peut par exemple constater que : ⇒ Pour la prévoyance, les taux Salarié et Employeur sont les mêmes pour les tranches A et B.
⇒ Par contre, pour la complémentaire santé, les taux Tranche A (1,255%) sont plus élevés que les taux Tranche B (0,93%). Cela signifie que les « gros salaires » cotisent moins en proportion que les « petits salaires ».
Cet exemple va à l’encontre du principe de base avancé lors de la création de la Sécurité Sociale : « On cotise selon ses moyens, on utilise selon ses besoins » |
Pour Altran, le PSS détermine également le type de contrat de travail :
Attention, il peut y avoir deux exceptions :
Cotisations Mutuelle
Complémentaire santé
En 2020, il y a eu la mise en place du 100% santé, à la suite d’une obligation légale. Ce dispositif a été instauré pour avoir un reste à charge « zéro » pour les prothèses dentaires, les prothèses auditives et l’optique. Le surcoût financier induit a été pris en charge par trois acteurs : la Sécurité Sociale, les prestataires de prothèses et les mutuelles, le tout sous la pression du gouvernement de l’époque. Le principe étant de ne pas augmenter les cotisations des salariés.
En 2022, on siffle la fin de la partie : le gouvernement réduit encore et toujours le budget de la Sécu, les prestataires de prothèses remontent les coûts de leurs services et les mutuelles sont en déficit. Evidemment…
Donc en 2022, nos cotisations pour notre complémentaire santé augmentent de 5%.
Salarié + enfants + Conjoint sans revenu |
||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Répartition des cotisations |
Taux |
|||||||
Part |
Part |
Cotisations |
Cotisations |
Cotisations |
||||
2022 |
2023 |
2022 |
2023 |
2022 |
2023 |
|||
Tranche A |
50% |
50% |
1,255% |
1,319% |
1,255% |
1,319% |
2,510% |
2,638% |
Tranche B |
50% |
50% |
0,930% |
0,977% |
0,930% |
0,977% |
1,860% |
1,954% |
Cotisations |
2 500 |
3 000 |
3 500 |
4 000 |
4 500 |
---|---|---|---|---|---|
Cotisations employeur |
32,98 € |
39,57 € |
46,17 € |
51,62 € |
56,50 € |
Cotisations salarié |
32,98 € |
39,57 € |
46,17 € |
51,62 € |
56,50 € |
Cotisations totales |
65,95 € |
79,14 € |
92,33 € |
103,24 € |
113,01 € |
|
|
|
|
|
|
Delta salarié 2023 – 2022 |
+ 1,60 € |
+ 1,92 € |
+ 2,24 € |
+ 3,28 € |
+ 3,51 € |
Delta total 2023 – 2022 |
+ 3,20 € |
+ 3,84 € |
+ 4,48 € |
+ 6,55 € |
+ 7,02 € |
La simulation prend en compte l’augmentation du PSS de 3 428 €/mois à 3 666 €/mois
Commentaires FO Attention, les tableaux ci-dessus donnent les cas les plus classiques. Ils sont à compléter pour les salariés sous le régime Alsace Moselle et les conjoints avec revenu. Pour plus de détails, vous pouvez nous contacter : |
Prévoyance
Et puis un miracle : les taux de cotisations pour la prévoyance vont baisser en 2023 !!
Répartition des |
Taux |
|||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Part |
Part |
Cotisations |
Cotisations |
Cotisations |
||||
2022 |
2023 |
2022 |
2023 |
2022 |
2023 |
|||
Tranche A |
12% |
88% |
0,20% |
0,19% |
1,47% |
1,43% |
1,67% |
1,62% |
Tranche B |
12% |
88% |
0,20% |
0,19% |
1,47% |
1,43% |
1,67% |
1,62% |
Cotisations prévoyance en 2023 |
2 500 |
3 000 |
3 500 |
4 000 |
4 500 |
---|---|---|---|---|---|
Cotisations employeur |
35,75 € |
39,57 € |
46,17 € |
51,62 € |
56,50 € |
Cotisations salarié |
4,75 € |
5,70 € |
6,65 € |
7,60 € |
8,55 € |
Cotisations totales |
40,50 € |
45,27 € |
52,82 € |
59,22 € |
65,05 € |
|
|
|
|
|
|
Delta salarié 2023 – 2022 |
-0,25 € |
-0,30 € |
-0,35 € |
-0,40 € |
-0,45 € |
Delta total 2023 – 2022 |
-1,25 € |
-4,83 € |
-5,64 € |
-7,58 € |
-10,10 € |
La simulation prend en compte l’augmentation du PSS de 3 428 €/mois à 3 666 €/mois.
Commentaires FO Nous constatons que cette baisse de cotisations prévoyance est surtout au bénéfice de notre employeur, qui fait ici une économie que nous chiffrons aux environs de 50 000 euros. Pour plus de détails, vous pouvez nous contacter : |
Politique de frais
En principe, la politique de frais devrait être révisée, d’une part pour se recaler par rapport aux nouveaux plafonds URSSAF et d’autre part pour se mettre à peu près en conformité avec la politique de frais Capgemini.
Pour l’instant, nous n’avons pas d’infos sur ce sujet.
Conseils FO Pour toutes informations complémentaires, vous pouvez nous contacter : |
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