Ne mettez pas tous vos oeufs dans le même panier !

Juin 2025

Quand notre employeur s’occupe …

… de notre santé mentale

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Le 17 juin dernier, nos RH ont pensé à nous :

À l’attention des collaborateurs de Capgemini Engineering en France 

Bonjour à toutes et à tous,

Nous avons le plaisir de vous annoncer le déploiement d’un nouveau module de formation : 
« L’odyssée de la santé mentale ».

La santé mentale est une composante essentielle de notre santé. Elle nous concerne toutes et tous, tant dans notre vie professionnelle que personnelle. Pourtant, cela reste un sujet méconnu, parfois stigmatisant.

Ce module a donc été conçu pour vous aider à : 


  • mieux comprendre les enjeux liés à la santé mentale ;
  • identifier les signes avant-coureurs d’un mal-être chez vous ou chez un collègue ;
  • savoir comment réagir face à une personne en difficulté ;
  • contribuer à un environnement de travail sain et bienveillant.

Vous y découvrirez des conseils pratiques ainsi que des ressources utiles telles qu’une « trousse de secours » répertoriant l’ensemble des dispositifs internes et externes.

Accéder au parcours NEXT

La santé est l’affaire de tous, n’attendez plus pour suivre ce module de formation.

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Ixxx Hxxxx

Directrice des Ressources humaines

Capgemini Engineering

France

Que notre employeur se soucie de notre santé mentale, c’est très bien et c’est normal. Le problème est que ce même employeur participe pleinement au mal qu’il souhaite combattre.

Et nous avons une situation paradoxale dans laquelle un employeur détruit ce qu’il tente de (mal) réparer par ailleurs.

Car les méthodes de management adoptées par notre employeur ne sont pas toujours douces et bienveillantes. Au contraire, elles sont souvent toxiques et contribuent à la détérioration de l’état psychique des salariés.

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Les PRPA

L’exemple actuel le plus criant est le développement des Plans de Retour à la Performance Attendue (PRPA).

Ces PRPA sont directement copiés sur les « Performance Improvement Plans » (PIP) qui sévissent depuis plusieurs années aux Etats-Unis, en particulier dans les entreprises du numérique. Actuellement, ces PIP se sont internationalisés et sont largement développés dans les entreprises françaises pratiquant un management à l’anglo-saxonne.

Le retour d’expérience démontre clairement que cet outil managérial censé aidé les salariés à retrouver une performance « perdue », au moyen de pseudo-actions de formations, n’est qu’un habillage pour mettre en échec les salariés et ainsi les pousser à la sortie.

Vu de loin, l’employeur ne fait que se conformer à ses obligations légales de formation des salariés et d’adaptation au poste, tout en se drapant d’un prétendu accompagnement spécifique du salarié. Sauf que les objectifs ne sont pas du tout SMART (Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste et Temporellement défini), tandis que le management maintient une pression constante au lieu de mettre en place un réel accompagnement.

Nous avons alors un renversement des rôles où le salarié doit démontrer qu’il est capable de s’améliorer par lui-même et de s’adapter à son poste de travail, là où le Code du travail fait peser une telle obligation sur l’employeur.

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⇒ L’abandon des PRPA serait une bonne décision de notre employeur, s’il se soucie vraiment de la santé mentale de quelques centaines de salariés actuellement sous PRPA.

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Les missions lointaines

Depuis que l’organisation de l’entreprise est nationale et non régionale, les missions sont de plus en plus lointaines. C’est l’occasion pour le management de faire miroiter une « opportunité » exceptionnelle pour une forte évolution de carrière. Et de gré ou de force, le consultant est envoyé loin de chez lui, qu’importe si ses compétences ne sont pas totalement en phase avec la mission, si le salarié va devoir ajouter un peu ou beaucoup de son argent pour devoir se nourrir, se loger, se déplacer, s’il a la charge d’enfant en bas âge, de personne handicapée, ou si sa vie professionnelle prend totalement le pas sur sa vie personnelle.

Le plus insupportable est lorsque le management n’écoute pas le salarié et se retranche derrière « la clause de mobilité » du contrat de travail pour justifier l’absence de bienveillance.

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⇒ Il ne faut pas s’étonner ensuite si les salariés ont un stress chronique, sont anxieux, dépressifs ou en détresse psychologique.

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Les impositions de congés et RTT

Nous l’avons déjà maintes fois dénoncé : les impositions de congés et RTT sont un sujet de crispations pour diverses raisons (salariés ayant une garde alternée de leurs enfants, salariés étrangers souhaitant rentrer dans leur pays d’origine, périodes de congés correspondant à des coûts plus élevés, …).

Mais il y a plus grave. Notre management n’a pas un langage de vérité lorsqu’il impose des congés. Un exemple parmi d’autres :

 

En l’occurrence, le salarié est un jeune embauché et n’a pas acquis suffisamment de congés pour poser 3 semaines sur la période.

Alors, verbalement, son manager lui a demandé de poser des congés par anticipation ou des congés sans solde.

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Pour rappel, Altran ne peut imposer que les jours de congés acquis sur la période 1 juin 2024 / 31 mai 2025, notés « CPAA-1 » sur le bulletin de paie de juin 2025 et « CP 2025 » sur Replicon.

Et il ne peut pas y avoir d’obligation de poser des congés sans solde et/ou par anticipation, simplement parce que le client ferme son site 3 semaines.

 

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En clair, le management impose des congés, mais n’indique pas les conditions à remplir pour que cette imposition puisse être effective.

Cette manière de faire s’appelle « du mensonge par omission », ce qui est une malhonnêteté pathétique de la part d’un employeur qui se targue d’être Top Employer.

 

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⇒ Etre obligé de prendre des congés alors qu’on a prévu autre chose, c’est déjà pénible à vivre. Si en plus, l’obligation est un mensonge, alors on peut comprendre que les salariés « pètent les plombs », ce qui est une forme d’altération de la santé mentale.

 

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L’isolement et des outils impersonnels

Avec la répartition sur la France entière et le cloisonnement par métier, complétée par des exils chez le client et le télétravail, le salarié se retrouve bien souvent seul devant son PC et sans collègues à côté de lui pour partager son quotidien. Mais, il a le monde à portée de clics :


  • Le PC fonctionne bien depuis le dernier ticket (la semaine dernière) à ServiceCentral et le traitement laborieux qui a suivi,
  • Le manager, bien que physiquement à 500 km de lui, est presque toujours joignable par visio ou par mail. Le seul problème est qu’il ne sait pas bien qui est ce manager : engagement manager, people manager, sales, staffing manager, … ,
  • Les RH, qui, comme tout le bataillon de managers, sont physiquement très loin de son agence, répondent de temps en temps aux questions par mails ou par visio, mais pas toujours,
  • Et lorsque ce ne sont pas la visio ou le mail, il reste une palanquée d’outils pour trouver son bonheur : poser des congés, déclarer des frais, valider son PdP, son OdM, préparer son entretien annuel, remplir son dossier de compétences, …
  • Et quand le salarié se sent un peu trop seul avec ses difficultés, il peut appeler un ami en faisant un « ticket », …
⇒ Quelques clics ne remplacent pas les relations humaines. En cas de difficultés dans leur travail, ce n’est pas une entreprise avec une organisation déshumanisée qui pourra apporter soutien et assistance aux salariés. A partir de là, la survenue de nombreux burn out est à craindre.

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Les formations en ligne

Pour continuer sur l’isolement des salariés, notre employeur nous offre un choix pléthorique de formations « en ligne » et à réaliser sur son temps personnel.

 

Ce n’est pas avec des cadeaux comme ceux-là que les salariés vont rêver à une vie plus rose.

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Les formations obligatoires

Jusqu’à présent, notre Direction obligeait les salariés à suivre quelques formations indigestes et/ou insipides telles que anti-corruption, éthique, protection des données, propriété intellectuelle, social media, sustainability, … et à les renouveler tous les ans, voire tous les 6 mois. Officiellement, ces formations ne consomment que quelques dizaines de minutes. Dans la réalité, cela prend le double, voir le triple de temps selon que la connexion au site en ligne est OK ou pas.

Le 2 juin dernier, notre Président du Country Board nous a menacé de nous couper notre compte Capgemini si nous ne suivions pas les modules de formation sur la cybersécurité.

Dès ce jour, la non-réalisation des modules de cybersécurité obligatoires entraînera la désactivation de votre compte Capgemini..

Processus de désactivation des comptes

1.Un premier email vous est envoyé pour annoncer la formation à réaliser.
2.Le module doit être réalisé et validé dans un délai maximum de 90 jours pendant lesquels vous recevrez, le cas échéant, 3 relances.
3.En cas de non-conformité persistante, un email vous sera envoyé pour vous informer de la désactivation de votre compte.

Si vous rencontrez des difficultés à réaliser la formation de cybersécurité dans le délai de 90 jours pour des raisons liées à votre activité opérationnelle, vous devez en informer au plus vite votre People Manager afin de trouver une solution.

Processus de réactivation des comptes

1.Une demande de réactivation temporaire doit être faite sur site ou par téléphone (03 73 48 43 57) auprès de Group IT.
2.Vous disposez d’un délai de 7 jours pour effectuer la formation. Les jours non travaillés en conséquence de cette désactivation ne seront pas rémunérés.
3.Votre compte est définitivement réactivé une fois les modules obligatoires terminés.

Si la formation n’est pas réalisée dans le délai imparti, votre compte sera désactivé et votre situation sera étudiée lors d’un rendez-vous avec votre manager et votre HRBP.

Ce genre de message laisse rêveur : si pas de compte Capgemini, pas de travail et facturation client en berne ! Est-ce que notre Président du Country Board serait un comique qui s’ignore ?

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⇒ Il n’empêche que ce type de communication n’est pas fait pour apaiser. Bien au contraire, cela jette de l’huile sur le feu et envoie du stress aux salariés qui ont d’autres soucis à gérer.
 

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Commentaires FO

Nous constatons au travers des exemples ci-dessus que malheureusement notre management, au lieu de faciliter le travail des salariés, ajoute des contraintes, fait régulièrement des crises d’autoritarisme, pratique le mensonge par omission et n’apporte pas vraiment soutien et assistance aux salariés.

In fine, cela ne permet pas d’avoir une véritable confiance des salariés dans leur employeur.

Tout cela engendre des conditions de travail dégradées, génératrices de troubles affectant la santé mentale.

Alors quand notre employeur met en ligne une formation sur la santé mentale, qui ne traite que des effets, il se décharge de sa responsabilité en renvoyant au salarié la responsabilité de se soigner lui-même, considérant qu’il ne s’agit que d’un problème personnel.

Notre employeur oublie volontairement qu’il a un impact majeur sur la bonne ou mauvaise santé de ses salariés.

Car il s’agit bien de l’environnement de travail que crée l’employeur qui doit compenser les difficultés du travail proprement dit et/ou des difficultés personnelles pouvant atteindre chacun de nous. Or, c’est bien l’inverse qui se produit.

Pour toutes informations complémentaires, vous pouvez nous contacter :

ds.fo@fo-groupe-altran.com

Il fait trop chaud pour travailler !

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Nous rentrons dans une période de canicule. La législation vient d’être complétée sur le volet de la prévention de la chaleur au travail. Le décret du 27 mai 2025 renforce les obligations des employeurs en matière de prévention des risques liés à la chaleur intense, en réponse aux épisodes de canicule et aux dérèglements climatiques. Entrant en vigueur le 1er juillet 2025, il vise à mieux protéger la santé et la sécurité des travailleurs face à la montée en fréquence et en intensité des vagues de chaleur.

Principaux dispositifs du décret

 Reconnaissance du risque chaleur : La chaleur est désormais considérée comme un risque professionnel à part entière, comparable à d’autres risques classiques.
 Seuils de vigilance météorologique : Basés sur le dispositif de Météo-France, les seuils jaune (pic de chaleur), orange (canicule) et rouge (canicule extrême) déterminent l’intensité des épisodes de chaleur.
 
 Obligations pour les employeurs :
 Évaluation des risques : Toute entreprise doit évaluer l’exposition de ses salariés à la chaleur, en intérieur comme en extérieur.
 Mise en œuvre de mesures de prévention : adaptation des horaires, aménagement des postes, fourniture d’eau potable fraîche (minimum 3 litres par jour en l’absence d’eau courante), installation de dispositifs techniques (pare-soleil, ventilateurs, brumisateurs), fourniture d’équipements de protection individuelle, et formation des salariés.
 Aménagement des locaux : maintien d’une température adaptée dans les locaux de travail, avec des dispositifs de régulation thermique exempts d’émissions dangereuses.
 Protection spécifique :
 Travailleurs vulnérables : attention particulière aux personnes vulnérables, notamment les femmes enceintes.
 Situations d’épisodes de chaleur intense : mesures renforcées lors des seuils jaune, orange ou rouge, avec possibilité d’intervention de l’inspection du travail en cas de manquement.
 Application :
 Ces mesures doivent être intégrées dans le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP).
 En cas de non-respect, l’inspection du travail peut mettre en demeure l’employeur de prendre les mesures nécessaires dans un délai de 8 jours.

En résumé

Ce décret formalise la reconnaissance de la chaleur comme un risque professionnel majeur, impose des mesures concrètes pour limiter l’exposition des salariés, et prévoit une surveillance renforcée par l’inspection du travail afin d’assurer leur protection effective dès la survenue d’épisodes de chaleur intense.

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Application chez Altran

A priori, les mesures de prévention et de protection des salariés sont et seront respectées pour tous les locaux Altran / Capgemini.

Toutefois, il faudra vérifier que ces nouvelles directives sur les conditions de travail seront bien respectées pour les salariés Altran intervenant sur site client.

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⇒ Quelques retours par le passé ont montré que les salariés Altran étaient quelques fois considérés comme de la main d’œuvre consommable et peu digne de prise en compte, notamment en période estivale.

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Commentaires FO

Il est à noter qu’il n’y a pas de seuil de température défini. Il y a juste une référence aux seuils d’alerte de MétéoFrance et la définition de moyens de lutte contre la chaleur.

Néanmoins, ce décret va dans le bon sens.

Pour toutes informations complémentaires, vous pouvez nous contacter :

Rejoignez-nous :

ds.fo@fo-groupe-altran.com

Méditerranée : Jean-Luc BOUSCARY

Méditerranée : Jean-Luc BOUSCARY

Nord : Chantal Lévêque

Nord : Chantal Lévêque

Est : Julien Do NASCIMENTO

Est : Julien Do NASCIMENTO

Sud-Ouest : Xavier CRAIPAIN

Sud-Ouest : Xavier CRAIPAIN

Méditerranée : Sylvie CASABURI

Méditerranée : Sylvie CASABURI

Rhône Alpes : Pierre VETTORI

Rhône Alpes : Pierre VETTORI