

Ce n’est un secret pour personne : notre civilisation humaine est en train de s’auto–détruire à force de surconsommer les ressources de la planète. Le changement climatique est le symptôme le plus marquant.
Quelle est la réaction de notre employeur pour contribuer autant que possible à un rééquilibrage entre consommation et renouvellement des ressources naturelles ?
L’important, c’est de communiquer
Nous constatons surtout de la communication, d’une part pour informer les salariés et plus généralement « le public » que le Groupe est pleinement engagé dans une démarche de préservation de l’environnement, et d’autre part pour sensibiliser ses salariés à faire eux-mêmes des efforts. Pour appuyer cette sensibilisation, des formations sont dispensées, certaines obligatoires (Sustainability Globe).
Des engagements et quelques résultats
Pour illustrer la volonté de Capgemini de mettre en priorité la durabilité environnementale, nous trouvons sur Talent :

« Depuis le 1er janvier 2019, Capgemini a fait le choix de se fournir à 100% en électricité d’origine renouvelable. L’électricité achetée est issue de l’hydroélectrique français. Notre fournisseur d’électricité EDF nous fournit des Certificats de Garantie d’Origine, qui assurent la traçabilité de notre énergie. »
Commentaires FO Nous reconnaissons qu’il y a des résultats non négligeables. Cependant, les plus gros gains ont été obtenus principalement avec l’instauration du télétravail plus ou moins forcé (voir article suivant) à la suite de la pandémie, ce qui a permis une politique immobilière de regroupement d’équipes dans des bâtiments plus petits et économes en énergie et concomitamment le transfert des consommations vers les salariés en télétravail. Tout au plus, le télétravail a réduit fortement les trajets des salariés, pas les consommations globales entreprise / salariés. |
Et au-delà de la communication ?
Capgemini se revendique comme Entreprise Responsable, et pour prouver cela, elle coche toutes les cases de « l’Entreprise Modèle » en ciblant toutes les normes et labels environnementaux : ISO14001, certification Platinium 2022 par Ecovadis, A-List du CDP (ex Carbon Disclosure Project), HQE, RT2012, PEFC, …
Cependant, les actions de Capgemini ne vont pas plus loin que dans son organisation interne et ne vont jamais à exclure tel ou tel client ayant un fort impact environnemental. En réalité, Capgemini est tributaire de son business qui est d’accompagner tous types de clients et d’industries. Si le client est un pollueur notoire, Capgemini va toujours continuer à offrir ses services, et éventuellement va proposer des mesurettes à la marge pour polluer moins.
Des avancées malgré tout ?
Ce ne sera que lorsque l’ensemble du monde industrialisé fera sa mutation environnementale que Capgemini sera pleinement en phase avec son discours. Pour l’instant, le monde n’est qu’aux constats que « ça craque de partout », notamment avec des phénomènes climatiques du plus en plus extrêmes. Les coûts financiers de ces dérèglements commencent tout juste à exploser. Et comme d’habitude, ce sera « le pognon » qui guidera les actions. La prochaine étape sera la prise de mesures drastiques de la part de nos Etats pour redresser la situation en édictant des lois environnementales contraignantes, en débloquant énormément d’argent spécifiquement dirigé vers l’environnement et en interdisant certaines industries.
Et le social dans tout ça ?
Rappelons tout d’abord que nous sommes des salariés Altran et non Capgemini, bien que nous soyons intégrés dans le Groupe Capgemini.
Cela veut dire que nous avons des accords d’entreprise différents de ceux de Capgemini, donc un statut différent. Vu de loin, le statut Capgemini est un peu mieux que celui d’Altran. Vu de plus près, ça se discute.
Quelques exemples : l’accord temps de travail est plus favorable pour Altran, la prime de vacances est plus importante chez Capgemini, l’indemnité transport en commun est payée à 100% chez Altran et 50% chez Capgemini, les augmentations annuelles sont plus importantes chez Capgemini, le budget des œuvres sociales est plus important chez Altran, …
Depuis 2020, date de l’intégration très lente d’Altran dans le Groupe, l’organisation d’Altran subit des évolutions tous les six mois, consistant à se rapprocher par paliers vers le modèle d’organisation Capgemini.
A ce jour, cette organisation en perpétuel mouvement ne nous fait pas rêver.
Autrefois, Altran était réputé pour avoir un management parfois un peu brutal, mais avait néanmoins une certaine proximité avec ses salariés.
Aujourd’hui, avec le formatage Capgemini et les outils Capgemini, Altran s’éloigne de ses salariés : pas de réunion d’agence, pas d’accompagnement physique des salariés, les interactions entre salariés ne se font qu’entre visios et/ou requêtes dans des outils indigestes, des communications de la Direction nombreuses et inintéressantes, … et surtout pas d’interlocuteur apte à répondre aux questions des salariés.
L’informatique est symptomatique de cette déshumanisation. Les multiples évolutions, entre migration d’une configuration Altran vers une configuration Capgemini et contrôles d’accès au nom de la cybersécurité, ont fait que quasiment tous les salariés ont vécu (ou vivent) des périodes des crispations envers un ServiceCentral qui vit à un rythme différent.
Conclusions FO Ce n’est pas parce que Capgemini a rédigé un document intitulé Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE) que l’entreprise est performante sur ces deux volets. Comme dit notre management à certains salariés : « il reste des marges de progrès à faire ». Pour toutes informations complémentaires, n’hésitez pas à nous contacter : |
Revendications FO Sur le plan environnemental, et en restant dans les « capacités » de Capgemini, nous revendiquons : ➢ Une prime de 500 euros pour l’achat d’un vélo électrique, ➢ La possibilité pour tout consultant de pouvoir refuser une mission chez un client à fort impact environnemental (clause de conscience éthique), ➢ La possibilité pour tout consultant de pouvoir refuser une mission chez un client à fort impact environnemental (clause de conscience éthique), ➢ Une prime de 500 euros pour isoler son logement, dès lors que le salarié est en télétravail. |
Tous ensemble, tous ensemble ! Ouais !!
La grosse tendance depuis quelques temps est le regroupement des équipes Capgemini et Altran dans un seul et unique bâtiment.
A ce jour, il y a eu l’Ile–de-France (Issy-les-Moulineaux et Meudon), Belfort (La Jonxion), Lyon (Ivoire), Lille (GreenTech), … et dans le tuyau, il y a Rennes et Sophia Antipolis, en attendant Aix-en-Provence, Montpellier, …
Une mise en place progressive du flex office
A l’occasion de ces regroupements, la dimension des locaux est revue à la baisse et nous constatons une mise en place à chaque fois du flex-office, c’est-à-dire le fait d’avoir moins de postes de travail que de travailleurs et, conséquemment, de ne plus avoir de poste de travail attitré.
Selon les sites, le taux de flex est de 40% à 70%.
Désormais, avant d’aller dans ces locaux, il devient obligatoire de réserver sa place, au moyen d’un outil en cours de développement, au risque de se retrouver sans poste de travail.
De plus, certains postes restent attitrés car il reste des salariés qui ne sont pas en télétravail, par choix ou par obligation, ce qui diminue d’autant le nombre de poste disponible.
Par ailleurs, la grande Direction d’Altran a donné des directives « non écrites » pour que les fonctions support et les managers soient présents 3 jours par semaine. Mais cette directive est mollement suivie : il n’y a rien d’écrit !
De fait, nous constatons un embouteillage certains jours de la semaine, notamment le mardi et le jeudi, si bien que de nombreux salariés renoncent quasi définitivement à aller en agence.
Et si, en plus, on ajoute la diminution drastique des parkings …
Constat FO Le résultat final est que les locaux sont bien souvent vides mais avec de temps à autre des pics de surpopulation. Alors que le télétravail repose sur le principe du double volontariat et ne peut donc pas s’imposer aux salariés ou à l’employeur, nous constatons qu’en réalité, il est imposé au salarié. Cet état de fait « autorise » Capgemini à continuer à développer le flex office en troquant ses locaux actuels et spacieux pour des locaux « rikiki », mais avec une belle vitrine HQE (Haute Qualité Environnementale). En oubliant au passage que toutes les consommations sont transférées vers les salariés en télétravail. Pour tous conseils et informations complémentaires, n’hésitez pas à nous contacter : |
Prélèvement à la source
Comme chaque année en septembre, votre taux de prélèvement à la source est mis à jour. En effet, de janvier à août 2023, le taux de prélèvement à la source est déterminé à partir des revenus de l’année 2021. De septembre à décembre 2023 en revanche, ce taux est calculé à partir des revenus perçus en 2022. Cette actualisation est opérée à partir de la dernière déclaration des revenus, déposée en mai/juin 2023.
Vous n’avez aucune démarche à faire. Les informations sont en effet communiquées automatiquement par l’administration fiscale à votre employeur.
Vous pouvez faire modifier ce taux si vous estimez que vos revenus de l’année 2023 seront plus faibles. Vous pouvez demander une actualisation des revenus dans l’espace « Particuliers » sur impots.gouv.fr, rubrique « Gérer mon prélèvement à la source », puis « actualiser suite à une hausse ou une baisse de vos revenus ». L’administration fiscale calculera alors un nouveau taux de prélèvement à la source.
Si vous n’avez jamais fait de déclaration de revenus (vous n’avez jamais travaillé, vous venez d’un pays étranger, …), le montant de l’impôt à la source est selon un taux d’imposition non personnalisé, qui est appliqué par défaut, calculé selon le salaire brut. Ce taux sera rectifié après la prise en compte de la première déclaration de revenus.
Rétroactivité des IK
Comme chaque année, le barème des IK (Indemnités Kilométriques) est réévalué en fonction du barème URSSAF. En principe, cette réévaluation intervient début mars avec une rétroactivité à janvier. Ceci entraine en cascade une réévaluation des frais kilométriques pour chaque salarié, avec rétroactivité à janvier.
Mais cette année, le barème définitif n’a été connu que le 7 avril 2023.
Mais surtout, Minos n’existe plus et MyExpenses, l’outil Capgemini de déclaration des frais qui a pris la suite, n’a jamais fait la rétroactivité à janvier.
Après interpellation par FO à ce sujet, la Direction a répondu qu’il était libre à chaque salarié de faire une demande de rétroactivité, qu’Altran honorerait.
En d’autres termes, Altran est prêt à payer, mais il faut que chaque salarié fasse une demande !
La somme pour chaque salarié ne représente que quelques euros, tandis que le montant total est de 10 000 à 20 000 euros.
Acquisition des congés payés
Récemment, la jurisprudence a décidé de mettre en conformité le droit français avec le droit européen en matière de congés payés.
A la suite de l’action de plusieurs confédérations syndicales dont FO, l’État a été condamné pour transposition incomplète de l’article 7 de la directive 2003/88/CE. La Cour de cassation considère désormais que :
En bref, la Cour de cassation, s’aligne sur le droit de l’Union européenne, selon lequel un salarié en arrêt de travail, pour maladie ou accident, professionnel ou non, a le droit de réclamer des droits à congés payés au titre de cette période. De plus, elle juge qu’un employeur ne peut supprimer les congés non pris si le salarié n’était pas en mesure de les poser.
Application pour Altran
Notre convention collective spécifie les points suivants :
Concernant les congés non pris au 31 mai, Altran a toujours eu pour usage de ne pas les supprimer au 1er juin si le salarié était effectivement en impossibilité de les prendre. La jurisprudence ne fait que confirmer le bien fondé d’un usage.
Application pour les salariés Altran
Si au cours des trois dernières années, vous avez été en arrêt maladie durant la première année de votre embauche, vous pouvez réclamer une acquisition de congés payés durant cette période.
De la même manière, si au cours des trois dernières années, vous avez été en arrêt maladie professionnelle plus d’un an, vous pouvez réclamer une acquisition de congés payés durant cette période.
Mini CV
Avec la disparition des consultants, tous partis en télétravail, et leur management éclaté sur la France entière, nos managers sont perdus et ne connaissent plus leurs équipes. Et en particulier, qui fait quoi ?
En principe, les dossiers de compétences sont sur Linx, un vieil outil Altran qui a survécu à la RAZ de janvier 2023. Malheureusement, cet outil, sympa sur le principe, est une usine à gaz et est quasiment inutilisable pour un manager en quête de profils à mettre dans une offre client.
A priori, un nouvel outil serait en phase ultime de développement et serait bientôt disponible…
En attendant, certains managers ont demandé à leurs équipes de faire des mini CV, à savoir un powerpoint d’une page, qui résument les 1 à 20 ans de carrière, avec évidemment le nom et prénom pour chaque consultant.
Et pour rendre exploitable ces mini CV, il est envisagé de les mettre sur un sharepoint « ouvert » à la communauté des altraniens / capgeminiens.
L’idée d’une simplification et d’une ouverture à tous semble bonne. Cependant, nous, FO, nous interrogeons :

Conseils FO Pour tous conseils et informations complémentaires, n’hésitez pas à nous contacter :
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Rejoignez-nous :

Méditerranée : Jean-Luc BOUSCARY

Est-Nord : Chantal Lévêque

Est-Nord : Julien Do NASCIMENTO

Ouest: Ophélie Sinic

Sud-Ouest : Xavier CRAIPAIN

Méditerranée : Sylvie CASABURI

Méditerranée : Ludovic GAUTIER

Est-Nord : Pascal BOUGRAT

IdF : David GOMÈS
