Informations FO Aura – Projet de budget 2026, Marche à la guerre et destruction sans précédent des acquis

INFO

Auvergne Rhône-Alpes

 

Xavier Boiston – Secrétaire général de l’UDFO 69

Édito ^[1]

Le 15 juillet, le premier ministre François Bayrou a présenté le projet de budget 2026 et a détaillé les mesures d’austérité prévues pour atteindre 43,8 milliards de coupes dans les « dépenses sociales » tandis que dans le même temps le Président Macron annonçait, à la suite de l’injonction de Trump aux pays membres de l’Otan, une augmentation du budget de la défense de 3,5 milliards par rapport au budget initial. Les principales mesures annoncées s’attaquent d’une manière inouïe aux conquêtes sociales (Sécurité sociale, services publics, temps de travail, etc.), comme au pouvoir d’achat du plus grand nombre.

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D’abord aux plus fragiles avec le doublement du plafond des franchises sur les médicaments et actes médicaux qui passerait de 50 à 100 €, avec la remise en cause des affections de longue durée et la création de l’ASU (Allocation Sociale Unifiée) visant à fusionner RSA, APL, prime d’activité… ce qui entraînerait, selon France Stratégie, une baisse de ressources pour 3,55 millions de ménages.

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A tous sur le porte-monnaie avec une « année blanche » concernant les prestations sociales, le montant des retraites et la rémunération des fonctionnaires. Est-il nécessaire de rappeler que le point d’indice des fonctionnaires est gelé depuis plus de 10 ans malgré une inflation importante ? Les barèmes de l’impôt sur le revenu et de la contribution sociale généralisée (CSG) seraient eux aussi maintenus à leur niveau de 2025, ce qui se traduira pour beaucoup par une augmentation mécanique de l’imposition. Une nouvelle réforme de l’assurance chômage et du droit du travail pour abaisser le coût du travail comme du chômage est également prévue pour faire bonne mesure.

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De nouveaux textes seront proposés par ordonnance pour donner plus de « libertés » aux entreprises et lever les obstacles à l’implantation de projets industriels… De qui se moque-t-on ? Les aides publiques et exonérations de cotisations sociales consenties aux entreprises s’élèvent déjà à plus de 200 milliards. La loi travail et les ordonnances Macron ont déjà grandement dérégulé le marché du travail. Tout cela sans aucune retombée positive concernant le maintien des emplois, des sites industriels, de recherche comme des commerces !

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Outre la suppression de deux jours fériés de manière générale et non optionnelle (lundi de Pâques et 8 mai pour le moment), il a été également évoqué « l’explosion » des arrêts maladie qui devraient être plus contrôlés par les entreprises, voire la mise en place de 7 jours de carence (!). Et la remise en cause des 35 heures passerait par la « monétisation »de la 5ème semaine de congés payés : nous ne serons pas augmentés mais nous pourrons toujours vendre des congés pour pouvoir nous faire soigner !

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Pour la fonction publique c’est une véritable purge avec 3 000 emplois publics en moins et le non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois. En 2023, 157.000 fonctionnaires sont partis à la retraite. Cette mesure conduirait donc à supprimer 52.300 postes de fonctionnaires ! Pour les collectivités territoriales c’est une énième limitation des dépenses et une « régulation » annoncée des financements de l’État. Cela représenterait un effort supplémentaire de 5,3 milliards d’euros demandé aux collectivités territoriales déjà à l’os.

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Quant à l’hôpital, c’est une plus grande « efficience » qui lui sera demandée. Ce qui signifie que les plans de restrictions budgétaires vont se poursuivre avec les conséquences que l’on connait déjà sur l’accès aux soins des assurés comme sur les conditions de travail des agents.

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Le lien entre l’escalade guerrière à laquelle le gouvernement se livre au niveau international et la mise en œuvre de ce véritable programme de destruction de nos acquis, et au premier rang desquels notre Sécurité sociale, de nos conditions de vie, de travail et de rémunération est évident. Aucune de ces mesures n’est acceptable.

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Déjà, selon l’INSEE, le taux de pauvreté monétaire (dont le seuil est fixé à 60% du revenu médian, soit 1288 euros par mois pour une personne seule) est passé de 14,4% en 2022 à 15,4% de la population en 2023 soit 9,8 millions de personnes. En hausse de plus de 7% depuis 1996, première date de publication de ce seuil, il atteint son niveau le plus élevé jamais observé.

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Comme l’a indiqué la Confédération qui a « sollicité les autres organisations syndicales pour une riposte à la hauteur des attaques », « pour FO, la rigueur et l’austérité c’est non !» Une pétition intersyndicale est à signer en ligne mais ce n’est pas être de mauvais augure que de penser que cela ne devrait pas suffire :

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Il faut dès maintenant s’informer et préparer la mobilisation !

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La Confédération a déposé en ce sens un préavis de grève à compter du 1er septembre jusqu’au 30 novembre.

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Position FO Altran : → Participez autant que possible en cessant d’utiliser les mouvements bancaires en ligne, virement, prélèvements, achats CB en magasin ou sur internet dès le 1er septembre et pendant 3 mois. → Privilégiez l’utilisation du CASH. → Replicon : posez un ou plusieurs congés [FRA] D – Grève. → Pour toutes informations complémentaires, vous pouvez nous contacter à : ds.fo@fo-groupe-altran.com

1. Journal de l’Union Départementale des Syndicats Confédérés Force Ouvrière du Rhône juillet 2025.

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